lundi 8 décembre 2008

Le retour des camarades

Le discours de Martine Aubry, samedi 6 décembre devant ses troupes, ne peut plus laisser aucun doute sur l'orientation passéiste du parti socialiste sous sa direction.
Dans sa longue intervention, aussi ennuyeuse que la lecture des pages d'un annuaire téléphonique, elle a employé à de multiples reprises le mot "camarades" si cher à tous les nostalgiques du bolchévisme, pour bien marquer le sens qu'elle voulait donner à sa ligne politique.
C'est le seul enseignement de la bien fade "soupe populaire" servie aux militants par la nouvelle première dame.
Car sur ce plan des idées c'est le calme plat. Toujours les mêmes incantations en guise de promesses de lendemains qui chantent, les mêmes critiques maintes fois rabâchées sur le pouvoir en place, et les mêmes voeux pieux d'une gauche rassemblée contre la droite à défaut de l'être sur le moindre embryon de projet cohérent.
En ce qui concerne Ségolène Royal, Martine Aubry lui a laissé généreusement "la porte ouverte", mais elle n'a pas précisé si c'était vers l'intérieur... ou l'extérieur.
En résumé une bien laborieuse prestation entrecoupée de quelques timides applaudissements d'un auditoire passablement endormi, comme il est normal de l'être après avoir écouté des histoires... à dormir debout.

Yves BRICHE
Réagissez à ce billet d'humeur en laissant un commentaire

Aucun commentaire: